mercredi 25 mai 2011

Ada Van Hoorebeke : Frostwork


Frostwork, evaporation plays a role in its formation

Frostwork est une installation autour de tissus batiks réalisée par Ada Van Hoorebeke en Gambie. L'installation n'a pas de forme définie. Son apparence et le contenu sont flexibles, ils peuvent s'incarner dans de nombreuses formes différentes.

Ada Van Hoorebeke (BE, 1982) vit et travaille à Bruges et à Berlin.
Ses installations servent de cadres dans lesquels des peintures, des dessins de batiks, des objets trouvés et les travaux d'autres artistes peuvent être incorporés. Une partie de son oeuvre est le résultat de collaborations avec des artisans d'autres régions du monde, de sorte que des influences imprévisibles peuvent intervenir. Ses installations créent une illusion, un monde mélangé dans lequel chaque partie complète l'autre et dans lequel chaque travail apporte sa part.


Ada Van Hoorebeke a étudié la peinture à l'académie d'Anvers 2002-2006.
Ses récentes expositions: Eternal Hunting Grounds, Croxhapox, Gand, Esprits et Paysages, Wiels, Wiels Programme de résidence en 2010, Esprits et Paysages Grimmuseum Berlin.

Frostwork, evaporation plays a role in its formation
Givre, l’évaporation joue un rôle dans sa formation

L’installation Frostwork évoque les moments de silence où je perds toute notion du temps. Cela peut se produire lors de téléchargements ou lors de  la copie d’un fichier de mon portable sur un disque dur externe. Cela arrive aussi lorsque je suis assis à la table de la cuisine et que je commence à regarder à l’extérieur. Lors du transfert d'un fichier lourd sur un ordinateur Mac, une barre bleue et blanche qui tourne sur son axe s’affiche. Cette image familière a un effet apaisant.
En outre, cela reflète précisément  la manière dont  votre esprit, déplacé d’un moment à l’autre comme un fichier qui est transféré, sort de votre corps  et reste suspendu quelque part dans le vide.
Dans le second cas de silence,  quand je suis assis à la table de la cuisine et que je commence à regarder à l’extérieur, il me  semble que le vert des arbres et des plantes murales sort de moi-même à travers mes orbites.
Tout commence à vivre et je pénètre complètement dans cet univers à l’exception de mon corps qui reste assis immobile à la table de cuisine.
Je trouve dommage de laisser les choses se perdre. Pour compenser toute l'énergie perdue en raison de ce type d'absence de l’esprit, j’ai traduit pour le travail Frostwork  ce sentiment de vide en batik. Dans l’espace «  Lieux Communs »,  je présente  un batik de cette séquence. Celui-ci figure dans une installation dont la nature est différente  parce que l'énergie est récupérable et utilisable sous diverses formes.

Pour réaliser ces batiks je suis allée en Gambie où j’ai travaillé avec Mbaye Ceesay un batiker traditionnel. Depuis 2005 je travaille à distance avec lui et j’ai maintenant à nouveau œuvré sur ces tissus . Nous nous sommes concentrés sur la recherche d'une technique et de couleurs rappelant les esquisses à l’aquarelle.
Il ya encore beaucoup de figuratif à voir mais cela n’empêche pas la possibilité de se perdre dans l'abstrait grouillant  comme c’est le cas lorsque l’on regarde les feuilles dans le jardin.
Ces batiks sont conçus pour être présentés dans l’espace comme une installation.

                                                                                    Ada Van Hoorebeke





Frostwork is an installation around batik cloths Ada Van Hoorebeke made in Gambia this spring. The installation doesn't have a definite form; its appearance and content are flexible they can incarnate in many different forms. 


Ada Van Hoorebeke (BE, 1982) lives and works in Bruges and Berlin.
Her installations serve as temporal frameworks in which different paintings, drawings batiks, found objects and the work of other artists can be incorporated. Part of her oeuvre has resulted from collaborations with craftsmen from other parts of the world, in doing so unpredictable influences may interfere. Her installations create an illusionary, blended world in which every part complements the other and in which every work contributes its share.



Van Hoorebeke studied painting at the academy of Antwerp 2002-2006.
Projects in 2010: Eternal Hunting Grounds, Croxhapox, Ghent; Spirits and Landscapes, Wiels project Room Brussels, Wiels Residency Program 2010; Spirits and Landscapes Grimmuseum Berlin.

 
Frostwork is een installatie rond gebatikte doeken die Ada Van Hoorebeke dit voorjaar in Gambia produceerde. De installatie heeft hierbij geen definitieve vorm. De inhoudelijke en vormelijke basiselementen uit dit geheel zijn flexiebel en kunnen telkens opnieuw in een andere gedaante incarneren.

dimanche 8 mai 2011

Ainsi soit-il : exposition à l'église Saint-Loup


L’exposition « Ainsi soit-il » présente les réalisations d’artistes émergents ou confirmés sur la scène artistique nationale et internationale : Elodie Antoine, Ulrike Bolenz, Rohan Graeffly, Katinka Lampe, Dorothée Van Biesen, Lieve Van Stappen.
Les œuvres exposées sont des sculptures, des peintures, des installations, des vidéos …


Celles-ci ont été choisies pour leur adéquation et leur résonance avec les caractéristiques artistiques, patrimoniales et spatiales du lieu d’exposition, une église baroque classée patrimoine exceptionnel de Wallonie et décrite par Charles Baudelaire.
La scénographie d’exposition a choisi d’exploiter ce chef d’œuvre architectural de manière « brute » sans aucun ajout de panneaux d’expositions etc…
Les œuvres interagissent avec l’espace : Lieve Van Stappen investit avec une vidéo l’ambiance feutrée de la sacristie. Elle pose dans la nef une Madone contemporaine, une femme enceinte à laquelle un bébé murmure dans l’oreille.



L’œuvre d’Elodie Antoine se répand littéralement dans la nef au départ du bénitier, Dorothée Van Biesen a produit spécialement pour l’exposition une œuvre inspirée du pli baroque. Ces deux artistes présentent des œuvres  aux couleurs dorées faisant référence au style architectural baroque de Saint-Loup.


Certains artistes revisitent des épisodes mythologiques ou bibliques : les œuvres monumentales d’Ulrike Bolenz font écho au rêve d’Icare, Rohan Graeffly revisite la construction de la tour de Babel et la pomme croquée par notre ancêtre, Adam.


Ulrike Bolenz tout comme Lieve Van Stappen présentent également des sculptures d’anges.
Les trois peintures grand format d'un jeune modèle couronné d’épines de Katinka Lampe nouent un dialogue singulier avec Saint-Loup : elles sont actuellement les seules dans une église jadis (sur)chargée de tableaux évoquant des scènes religieuses.


Les œuvres de plusieurs de ces artistes ont aussi en commun de brouiller les frontières entre la sculpture, l’installation, la peinture ou encore la photographie.


Ces œuvres se nourrissent des références historiques de Saint-Loup et investissent aussi de manière contemporaine ce lieu.

L’ambition de l’exposition est de nouer une interaction entre Saint-Loup et la création contemporaine. 

Ouverture du 2 au 19 juin, du jeudi au dimanche de 10 à 18 h. Entrée libre.



http://www.katinkalampe.com/?pagina=exhibitions