mercredi 7 novembre 2012

Alexandra Demenkova "Territory of broken dreams"


Lieux-Communs noue un nouveau partenariat avec « au détour du chemin » pour présenter l’exposition de photographies d’Alexandra Demenkova « Territory of broken dreams ».
Cette série photographique explore les périphéries russes, ces villages restés presque en marge de l’histoire et des évolutions récentes de la Fédération de Russie.



Alexandra Demenkova est née en 1980 en Russie. Elle est diplômée de l’Université de Saint-Pétersbourg et est lauréate de plusieurs prix, dont celui prestigieux de meilleure photographe de presse de Russie (2006).
Suite à cette reconnaissance, cette jeune photographe a exposé son travail  en Allemagne, en Espagne, en France, en Norvège, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, au Canada,  en Chine, au Japon …
Alexandra Demenkova est une des photographes émergentes de la scène artistique russe et a exposé notamment au MMOMA (Museum of Modern Art) de Moscou et au Musée de la photographie de Saint-Pétersbourg.
Différents livres concernant son travail photographique ont été publiés : « Land. Country life in the urban age », « Future images », « This day of change » …


Cette exposition de Lieux-Communs vient d’être présentée au Musée de la Photographie de Riga (Lettonie) et est organisée en collaboration avec le Festival Photo de Kaunas (Lituanie).
« Territory of broken dreams » est la première exposition d’Alexandra Demenkova en Belgique.



Addc Rue du village,147 à Noville sur Mehaigne.
Exposition du 15 novembre 2012 au 17 janvier 2013.

Jeudi, vendredi, samedi de 9h30 à 18h30
Dimanche de 9h30 à 12h30
Horaire spécifique du 1 au 31 décembre : du lundi au dimanche tous les jours (sauf 25 décembre) de 9h30 à 18h30 

Alexandra Demenkova continues the classical tradition of humanistic photography . In the series Territory of Broken Dreams for the photographer chose a Russian village and its people.
For many of the residents of Russian metropolis, like Moscow and Saint Petersburg, the countryside simply doesn't exist. Yet you do not have to travel far outside the cities to find half-wrecked villages where primarily older people live in bitter poverty. They are former labourers on state farms, elderly and unemployed, stranded in once lively villages. You hardly see any children; there is no longer any service , and community spirit has been replaced by loneliness, alcoholism and crime. You may feel sorry for the people who live like that, in everlasting poverty and without hopes for changes, but you feel happy that such places exist and you see that people who live there give each other and their children all their care and human warmth, instead of having computers as their best friends and scarcely talking to each other as it often happens in our homes. They are still able to gather around the table and talk for hours, and then, as there is no electricity and as you are far away from well lit cities, you can watch the stars, millions of stars, and feel that you are part of the universe.

«The experience of photographing made me think how fragile this world of relative stability created by our families is, how thin is the borderline between health, both mental and physical, and sickness; the normality of everyday life and misery; freedom and lifetime imprisonment.
In the stories and in the lives of the people I saw hope and despair; all the possible emotions and situations that I heard or read of, now they were not on the pages of a book, on a television screen, on a theatre stage, but here they are, real, first-hand experience of life, without any intermediaries…»
Alexandra Demenkova

The exhibition is organized in collaboration with the Photo festival (Kaunas).

Fresque urbaine à Namur



Lieux-Communs souhaite aussi insérer dans l’espace urbain namurois des œuvres d’art permanentes, reflets de la création contemporaine.


La fresque de l’artiste polonaise Anna Zuber et de Sébastien Gairaud réalisée en face de la Bibliothèque de la Ville de Namur et à l’entrée des Jardins du Mayeur est la première concrétisation de cette nouvelle démarche.
L'idée directrice de la peinture murale est basée sur le concept de la reconstitution visuelle de deux arbres qui se trouvent derrière le pignon du bâtiment.
Les traits simplifiés de la silhouette d’un peuplier et d’un robinier constituent en effet les éléments principaux de la composition de cette réalisation. La fresque voisine, celle des Wallons,  est aussi conçue sur cette idée du trompe l’œil. L’œuvre d’Anna Zuber se réapproprie donc  ce concept. Le pignon devient comme translucide et laisse réapparaître en dessous de leurs cimes, dans un dialogue, les troncs des arbres.
La fresque est également construite de manière interactive et ludique : les arbres sont reconstitués  dans leur parfaite continuité uniquement à un endroit précis du passage de la Venelle des Capucins. Les parties peintes s’intègrent alors comme une pièce d’un puzzle avec les « vraies » cimes.
Le concept peut aussi être vu comme un clin d’œil à Magritte.
« Véritable poussée de la terre vers le ciel, un arbre est une image et une expression de joie. Pour appréhender cette image, nous devons être immobiles, à l’égal de cet arbre. Lorsque nous bougeons, c’est l’arbre qui devient le spectateur. » René Magritte
L’arbre est un motif très récurrent dans l’œuvre du  peintre surréaliste avec des œuvres comme « La condition humaine », « L’empire des lumières », « La belle captive »... Cette fresque pourrait aussi s’intituler « Ceci n’est pas un arbre » …
La fresque interroge donc la question du rapport au réel, la manière dont nous voyons le monde. Image et réel se mélangent, se complètent, s’imbriquent …
Elle questionne les liaisons dangereuses entre l’authentique et le factice. Elle  évoque l’illusion sur une forme d’interrogation par rapport à « de l’autre côté du pignon »…
La fresque met aussi en scène le rapport entre peinture et nature, ville et nature…la place de celle-ci dans une ville durable.
Mais surtout la fresque laissera à chacun le loisir de la voir au quotidien selon son propre regard.




Anna Zuber est diplômée de l’Académie des Beaux-arts de Wroclaw (Pologne). Elle a poursuivi sa formation à l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Bourges (France). Elle est également diplômée de l’Académie des Beaux-arts de Bruxelles et de l’Institut Diderot. Anna Zuber  a multiplié les expositions, les expériences de peintures murales et  les performances en Pologne, France et Belgique. Une de ses interventions en milieu urbain est visible à Wroclaw : fresque du Centre d’art Browar Mieszczanski.



Sébastien Gairaud est diplômé de l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Lyon
et de l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Bourges. Il a notamment participé au Festival des Conviviales de Nannay (Nièvre), à la Biennale d’art contemporain de Bourges et au festival du Paysage (Lorentzen).