vendredi 24 mai 2013

Performance de Marie Julia Bollansée "Red String"




©Jim Bollansée

©Jim Bollansée


©Jim Bollansée


©Jim Bollansée
©Jim Bollansée
©Jim Bollansée
©Jim Bollansée
©Jim Bollansée
©Jim Bollansée

RED STRING

une performance de Marie Julia Bollansée au Théâtre de Verdure, à la citadelle de Namur.
le 15 juin 2013 à 15.00h

« …errant dans les rues de Paris, l’automne passé, j’ai trouvé un fil rouge, dans un magasin juif. Au cours de l’hiver, j’ai filé la laine et l’ai teintée rouge sang. Ma mère a tricoté une robe et ma fille a coloré ma peau. Je déroule ce fil rouge dans le Théatre de Verdure. Et vous, chère Audience, vous êtes présente.
Nous sommes sur une montagne verte, sous la lune montante et le soleil en route pour le solstice d’été. Ce théâtre attend les sons Rock&Roll et des milliers de gens, au prochain festival Verdur Rock. Aujourd’hui, vous, et quelques autres amoureux de l’art, avez grimpé jusqu’ici. L’espace et le silence ne sont pas troublés. Nous voyageons ensemble dans une capsule, le temps de cette RED STRING performance… » Marie Julia Bollansée

"Les performances vidéo de Marie Julia Bollansée (1960) montrent une simplicité poétique. Elles surgissent d’une observation constante et d’une prise de conscience continue. De cette expérience d’être là au monde, l’artiste tente à chaque fois de donner expression à cette expérience d’être au monde en tant que présence, un « être là » en alerte. Rendre visible ce qui se cache sous la peau. Marie Julia Bollansée utilise son corps comme un porteur spatial. Le corps comme médiateur : traducteur.
A l’origine de chaque performance, se trouve à chaque fois, un objet ou un événement spécifique. Dans un acte épuré, Marie Julia Bollansée crée un langage sculptural et imagé qui se condense dans la relation à l’objet. La couleur y joue un rôle important. Avec une simple couche de pigment sur la peau, elle souligne la sensitivité de cette frontière poreuse entre les mondes extérieur et intérieur.
Voir le monde visible et en même temps être un corps sont indissociablement lié dans les performances de Marie Julia Bollansée. Elle rend tangible l’aspect sensitif de la perception. La vue n’est rien sans le corps. C’est ce corps qu’elle propose comme une vue intérieure de ce qui, à l’extérieur est aussi à l’intérieur. L’observateur et l’observé, la corrélation entre l’homme et le monde, entre le messager et le spectateur, une relation qui les relie doublement.
Le spectateur absent complète, par sa présence, le travail de l’artiste. A travers ses performances, tout autant que de « tout son être », Marie Julia Bollansée montre une perception de ce qui vibre secrètement dans le monde commun que nous partageons. Par un jeu subtil de cache-cache, elle fait se rencontrer ces deux mondes. Elle crée un monde intermédiaire, un monde commun d’expérimentation de fils invisibles.(...)
Présence et absence, vie et mort, lumière et ténèbres. Des thèmes qui percent à travers la surface de son œuvre. Une transformation en devenir au cours de laquelle le solide et le fugace se rejoignent".

© Eva Steynen, Anvers, mars 2013, traduction Françoise Hivelin
"...op mijn wandelingen in de straten van Parijs, de voorbije herfst, heb ik een rode draad gevonden, in een Joods winkeltje. In de winter heb ik wol gesponnen en ik heb de draad rood geverfd. Mijn moeder breidde een kleed, en mijn dochter kleurde mijn huid. De draad wordt afgerold, in dit groene theater.
En u, lieve Publiek, u is aanwezig.
We bevinden ons op een groene heuvel, onder de maan die zwelt, en onder de zon die klimt naar haar langste zomerdag. Het groene theater maakt zich op om muziek en duizenden mensen te ontvangen, op haar Verdur Rock concert. Vandaag komt u, en enkele kunstminnenden met u, de berg op gewandeld. U raakt niet aan de ruimte en de stilte. We reizen samen in een capsule tijdens deze RED STRING performance…. "  Marie Julia Bollansée

" … last fall, wandering in the streets of Paris, I picked up a red string, somewhere in a Jewish shop. Through winter, I spun a woolen wire and dyed it bloodred. My mother knitted a dress, and my daughter coloured my skin. I’ll unroll this red string in this green theatre. And you, dear Audience, are present.
We’re on a green hill, under the moon and the sun, both climbing to their maximum.
This Green Theatre is waiting to be filled up with Rock&Roll music and 1000’s of people, as the summer Rock concert is coming soon. Today, you and some other art lovers, walked up the hill. Space and silence in this theatre are left intact, while us being here. We’re travelling together in a capsule during this RED STRING performance..."  Marie Julia Bollansée

samedi 4 mai 2013

Exposition "Pour les siècles des siècles"





L’asbl « Lieux-Communs » présente à l’église Saint-Loup de Namur l’exposition d’art contemporain «Pour les siècles des siècles ». Cette exposition est intégrée dans la programmation du festival « Namur en Mai ». Elle part de l’idée que si les visiteurs ne vont pas à l’art contemporain, l’art contemporain viendra à eux, dans les lieux patrimoniaux qu’ils aiment fréquenter.


Mehdi-George Lahlou

En créant ainsi une filiation entre la création de différentes époques, cette exposition souhaite nouer une « conversation » entre lesœuvres d’aujourd’hui et un patrimoine ecclésial d’exception. Elle met en scène les réalisations de six artistes belges, français et russe de renommée internationale : Samuel Coisne (FR), Mehdi-Georges Lahlou (FR), Sophie Langohr (BE), Lena Lapschina (Russie), Sofie Muller (BE) et Mo Ramakers (BE).

Mehdi-George Lahlou Equilibre au vase

Mo Ramakers Madonnas
Mo Ramakers (Madonnas) et Sofie Muller (Alice à l'arrière-plan)
Sofie Muller "Alice"





Sophie Langohr





































Sophie Langohr

Samuel Coisne
Les œuvres exposées sont des sculptures, des photographies, des installations, des vidéos …dont certaines ont été spécifiquement produites pour l’exposition «Pour les siècles des siècles ».
Mo Ramakers Pigheads
D’autres ont été choisies parce qu’elles sont en pleine résonance avec les caractéristiques artistiques, patrimoniales et spatiales du lieu d’exposition, une église baroque à l’architecture monumentale classée patrimoine majeur de Wallonie.
Mehdi-George Lahlou Wasting my time ou autoportrait au Livre Saint

Mo Ramakers Pigheads

L’exposition interroge donc le dialogue entre art contemporain et patrimoine, les liens entre la création d'aujourd'hui et l'histoire, la confrontation entre « l’ici et maintenant » et le passé...
Ces œuvres mettent en relation des confessions, des imaginaires, des identités.
La thématique permet aussi d’évoquer la mémoire individuelle ou collective.
Les artistes questionnent la représentation, le portrait, la corporalité, les « clichés », l’image et la place de la femme au fil des siècles...
Ils abordent les frontières, les liaisons dangereuses entre repli identitaire et mondialisation, la poésie de l’évanescence et de la permanence.
Par leur approche décalée, leur humour ou leur ironie, certaines œuvres témoignent d’une filiation revendiquée avec le surréalisme belge.
La scénographie de l’exposition a choisi d’exploiter l’architecture majestueuse de Saint-Loup de manière « brute » sans aucun ajout de panneaux d’expositions etc.… Les œuvres dialoguent et interagissent directement avec l’espace, notamment les exceptionnels confessionnaux baroques du XVIII ème siècle dont la restauration vient d’être achevée.





Sofie Muller Alice

Mehdi-George Lahlou Prie-Dieu

Mehdi-Georges Lahlou


Sophie Langohr New Faces

Sophie Langohr
Lena Lapschina The Disposable Bubble Wrap Rosary‏
Lena Lapschina The Disposable Bubble Wrap Rosary‏
Samuel Coisnz
Mehdi-Georges Lahlou

Sophie Langohr (photographies) et Mehdi-Georges Lahlou (installation)

 

Mo Ramakers