mardi 12 mars 2013

Exposition "L'origine de l'oeuvre"





Koen Vanmechelen Symbiosis
Lieux-Communs présente au Parlement wallon du 1er février au 30 avril 2013 l’exposition « L’origine de l’œuvre ». Celle-ci rassemble les travaux de créateurs en vue de la scène artistique belge, des artistes présents à la Biennale de Venise, à la Documenta ou dans les grandes expositions nationales et internationales : Stephan Balleux, Ulrike Bolenz, Jacques Charlier, Léo Copers, Nick Ervinck, Kris Fierens, Tinka Pittoors et Koen Vanmechelen.



Le point de départ de l’exposition est l’univers de l’atelier d’artiste et sa place dans la création contemporaine. Chaque artiste a été photographié dans son lieu de création par Patricia Mathieu. Son regard invite le spectateur à passer de l’autre côté du miroir, dans l’intimité de l’artiste. Le spectateur peut ainsi poser un autre regard sur l’œuvre. Dans toute l’histoire de l’art, l’atelier reflète la nature des œuvres produites. Particulièrement au 20e siècle, de nombreux artistes (Warhol, Broodhaerts, Ben Vautier…) ont intégré à leur démarche artistique cet intérêt du public pour les coulisses de la création. L’exposition « L’origine de l’œuvre » se penche également sur l’univers secret de la création, les sources et la naissance d’un travail artistique. Les œuvres présentées dans le cadre de l’exposition vont de l’installation à la peinture en passant par la sculpture, la vidéo…

Oeuvres de Koen Vanmechelen (avant-plan) , Jacques Charlier (bas) et Stephan Balleux (haut)






Nick Ervinck
Tinka Pittoors crée, dans ses installations, des « paysages ». Son travail artistique questionne l’intolérance, la domination, les limites de la liberté dans des sociétés de plus en plus « orwelliennes »… Dans certains de ses travaux, l’artiste pose aussi comme elle le souligne « la question de l’origine de la sculpture en se référant à l’histoire de l’art et sa récupération ».

Tinka Pittoors photographiée par Patricia Mathieu
Tinka Pittoors

Nick Ervinck : Suchab et Napelhiaub
Nick Ervinck présente un ensemble de sculptures en polyester : Evotorbs, Evostor, Napelhiaub et Suchab. Son travail est aux confins du physique et du virtuel. L’origine de ses œuvres se joue des limites entre l’organique et l’artificiel. Ces sculptures évoquent les racines d’arbres, le corail, les rhizomes…
Dans le cadre de la thématique de « L’origine de l’œuvre », Jacques Charlier a choisi de présenter sa toute première peinture à l’huile réalisée en 1955. Représentant un sous-marin sur fond de paysage montagneux, elle est entourée de photos, de petits textes en lien avec les débuts de ses activités artistiques et, à la manière de Georges Perec, de listes de peintres, auteurs, musiciens…
Jacques Charlier "Première peinture"
D’autres artistes mettent en abîme la notion de progrès, la génétique, la nature humaine, l’évolution scientifique ... le « grand œuvre ».
Koen Vanmechelen présente dans le cadre du projet « Cosmopolitan Chicken Project » (CCP) deux œuvres : « Hybridity in Art and Science » et « Symbiosis ». Ces deux œuvres ont été présentées par Koen Vanmechelen à la Documenta (13) en 2012. Elles évoquent et questionnent la diversité, la mixité, la sexualité, la génétique, l’identité…Dans ce travail, le poulet devient une métaphore pour des observations concernant la condition humaine.

Ulrike Bolenz Cloning

Ulrike Bolenz présente notamment une installation « Cloning » (Clonage) et une toile intitulée « Mensch-Fossiel ». Sur support transparent ou sur toile, les images réinterprétées du corps humain nu deviennent la manifestation visible de l'humanité dans toute son universalité.
Sur un bureau de la Bibliothèque, un parchemin est présenté dans une farde : c’est un texte écrit à la plume par l’artiste, Léo Copers, avec son propre sang. Il présente également la vidéo de sa performance YRNOMLICE où, cagoulé, il lit ce texte. Dans son travail, il évoque avec ironie la place de l’artiste, le droit d’auteur, l’authenticité, les œuvres d’art conservées comme des reliques dans les musées.

Léo Copers Yrnomlice

Stephan Balleux a inséré dans l’espace atypique de la Bibliothèque ses toiles, céramiques, aquarelles comme des « mises en œuvre » ou comme les pièces d’un puzzle poétique et métaphorique à recomposer. Dans la mezzanine, une série de dix portraits intitulée « The wanderlust appreciation society » représente des explorateurs et des découvreurs.



Stefan Balleux

Stephan Balleux
Sur une table, Kris Fierens a mis en scène et assemblé des fragments de bois, de pierre, de métal, … Ses sculptures ne partent pas de concepts préétablis mais explorent l’indicible, les confins de la sensibilité du spectateur et nous invitent avant tout à une expérience esthétique.
Au sein du bâtiment patrimonial et classé de l’Hospice Saint-Gilles (XVIIème siècle), la scénographie de l’exposition utilise l’espace singulier de la bibliothèque. Celle-ci traduit au mieux l’esprit austère de l’hôpital du XVIIème : des fenêtres hautes donnaient une lumière abondante, des armoires murales individuelles scandaient sur les côtés les parois du dortoir, un plafond non voûté couvrait l’espace. Au XIXème siècle, des fenêtres basses furent ajoutées pour assurer une meilleure ventilation. La bibliothèque a conservé ces volumes et cet esprit. Largement ouvert, cet espace non cloisonné renvoie à l’univers de l’atelier artistique bien plus qu’à un lieu d’exposition classique.


Kris Fierens

Exposition du 1er février jusqu’au 30 avril 2013
Parlement wallon
Ouverture du lundi au vendredi de 9h à 12h30 et de 13h30 à 17h.
Rue Notre-Dame, 1 à 5000 Namur
Entrée gratuite






Ulrike Bolenz
Stefan Balleux
Nick Ervinck

Koen Vanmechelen
Tinka Pittoors

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