mardi 21 juin 2011

Anna Zuber Auto ? portraits

Dans le cadre de la présidence polonaise de l’Union européenne, Lieux-Communs présente l’exposition «  Auto ? portraits » d’Anna Zuber du 25 juin au 22 juillet 2011 dans les capitaineries de Jambes et d’Amée.

Diplômée de l’Académie des Beaux-arts de Wroclaw (Pologne), formée à l’Ecole Nationale Supérieure d’Arts de Bourges (France), diplômée de l’Académie des Beaux-arts de Bruxelles et de l’Institut Diderot, Anna Zuber  a multiplié les expositions, les expériences de peintures murales et  les performances en Pologne, France et Belgique. Réinterprétant des influences picturales est-européennes et occidentales, Ania Zuber développe une approche artistique singulière et très originale à travers notamment  les « graffitis de luxe », œuvres  qui se situent aux confins de la peinture et du graf urbain.
A Namur, elle présente une toute nouvelle série d’ « auto ? portraits », une réflexion sur la notion d’identité. « Je suis née en Pologne, mais je ne vis pas dans mon pays et je ne parle pas ma langue maternelle. Après quelques années passées à l'étranger, je ne me sens pas tout a fait polonaise... Les gens ont besoin de s'identifier. En cherchant  quelque chose qui pourrait m'aider à me retrouver, j'ai pensé à mon nom: Anna Zuber qui est la seule chose à être restée la même pendant toute ma vie. » Anna Zuber est donc partie, via notamment Facebook,  à la rencontre des autres « Anna Zuber », des femmes de  nationalité, âge et apparence variés qui vivent dans des réalités très différentes.

La capitainerie de Jambes est ouverte tous les jours de 10 à 18h.
La capitainerie d'Amée est ouverte tous les jours de la semaine de 14 à 18h et de 10 à 18h les WE et en juillet et août.

mercredi 25 mai 2011

Ada Van Hoorebeke : Frostwork


Frostwork, evaporation plays a role in its formation

Frostwork est une installation autour de tissus batiks réalisée par Ada Van Hoorebeke en Gambie. L'installation n'a pas de forme définie. Son apparence et le contenu sont flexibles, ils peuvent s'incarner dans de nombreuses formes différentes.

Ada Van Hoorebeke (BE, 1982) vit et travaille à Bruges et à Berlin.
Ses installations servent de cadres dans lesquels des peintures, des dessins de batiks, des objets trouvés et les travaux d'autres artistes peuvent être incorporés. Une partie de son oeuvre est le résultat de collaborations avec des artisans d'autres régions du monde, de sorte que des influences imprévisibles peuvent intervenir. Ses installations créent une illusion, un monde mélangé dans lequel chaque partie complète l'autre et dans lequel chaque travail apporte sa part.


Ada Van Hoorebeke a étudié la peinture à l'académie d'Anvers 2002-2006.
Ses récentes expositions: Eternal Hunting Grounds, Croxhapox, Gand, Esprits et Paysages, Wiels, Wiels Programme de résidence en 2010, Esprits et Paysages Grimmuseum Berlin.

Frostwork, evaporation plays a role in its formation
Givre, l’évaporation joue un rôle dans sa formation

L’installation Frostwork évoque les moments de silence où je perds toute notion du temps. Cela peut se produire lors de téléchargements ou lors de  la copie d’un fichier de mon portable sur un disque dur externe. Cela arrive aussi lorsque je suis assis à la table de la cuisine et que je commence à regarder à l’extérieur. Lors du transfert d'un fichier lourd sur un ordinateur Mac, une barre bleue et blanche qui tourne sur son axe s’affiche. Cette image familière a un effet apaisant.
En outre, cela reflète précisément  la manière dont  votre esprit, déplacé d’un moment à l’autre comme un fichier qui est transféré, sort de votre corps  et reste suspendu quelque part dans le vide.
Dans le second cas de silence,  quand je suis assis à la table de la cuisine et que je commence à regarder à l’extérieur, il me  semble que le vert des arbres et des plantes murales sort de moi-même à travers mes orbites.
Tout commence à vivre et je pénètre complètement dans cet univers à l’exception de mon corps qui reste assis immobile à la table de cuisine.
Je trouve dommage de laisser les choses se perdre. Pour compenser toute l'énergie perdue en raison de ce type d'absence de l’esprit, j’ai traduit pour le travail Frostwork  ce sentiment de vide en batik. Dans l’espace «  Lieux Communs »,  je présente  un batik de cette séquence. Celui-ci figure dans une installation dont la nature est différente  parce que l'énergie est récupérable et utilisable sous diverses formes.

Pour réaliser ces batiks je suis allée en Gambie où j’ai travaillé avec Mbaye Ceesay un batiker traditionnel. Depuis 2005 je travaille à distance avec lui et j’ai maintenant à nouveau œuvré sur ces tissus . Nous nous sommes concentrés sur la recherche d'une technique et de couleurs rappelant les esquisses à l’aquarelle.
Il ya encore beaucoup de figuratif à voir mais cela n’empêche pas la possibilité de se perdre dans l'abstrait grouillant  comme c’est le cas lorsque l’on regarde les feuilles dans le jardin.
Ces batiks sont conçus pour être présentés dans l’espace comme une installation.

                                                                                    Ada Van Hoorebeke





Frostwork is an installation around batik cloths Ada Van Hoorebeke made in Gambia this spring. The installation doesn't have a definite form; its appearance and content are flexible they can incarnate in many different forms. 


Ada Van Hoorebeke (BE, 1982) lives and works in Bruges and Berlin.
Her installations serve as temporal frameworks in which different paintings, drawings batiks, found objects and the work of other artists can be incorporated. Part of her oeuvre has resulted from collaborations with craftsmen from other parts of the world, in doing so unpredictable influences may interfere. Her installations create an illusionary, blended world in which every part complements the other and in which every work contributes its share.



Van Hoorebeke studied painting at the academy of Antwerp 2002-2006.
Projects in 2010: Eternal Hunting Grounds, Croxhapox, Ghent; Spirits and Landscapes, Wiels project Room Brussels, Wiels Residency Program 2010; Spirits and Landscapes Grimmuseum Berlin.

 
Frostwork is een installatie rond gebatikte doeken die Ada Van Hoorebeke dit voorjaar in Gambia produceerde. De installatie heeft hierbij geen definitieve vorm. De inhoudelijke en vormelijke basiselementen uit dit geheel zijn flexiebel en kunnen telkens opnieuw in een andere gedaante incarneren.

dimanche 8 mai 2011

Ainsi soit-il : exposition à l'église Saint-Loup


L’exposition « Ainsi soit-il » présente les réalisations d’artistes émergents ou confirmés sur la scène artistique nationale et internationale : Elodie Antoine, Ulrike Bolenz, Rohan Graeffly, Katinka Lampe, Dorothée Van Biesen, Lieve Van Stappen.
Les œuvres exposées sont des sculptures, des peintures, des installations, des vidéos …


Celles-ci ont été choisies pour leur adéquation et leur résonance avec les caractéristiques artistiques, patrimoniales et spatiales du lieu d’exposition, une église baroque classée patrimoine exceptionnel de Wallonie et décrite par Charles Baudelaire.
La scénographie d’exposition a choisi d’exploiter ce chef d’œuvre architectural de manière « brute » sans aucun ajout de panneaux d’expositions etc…
Les œuvres interagissent avec l’espace : Lieve Van Stappen investit avec une vidéo l’ambiance feutrée de la sacristie. Elle pose dans la nef une Madone contemporaine, une femme enceinte à laquelle un bébé murmure dans l’oreille.



L’œuvre d’Elodie Antoine se répand littéralement dans la nef au départ du bénitier, Dorothée Van Biesen a produit spécialement pour l’exposition une œuvre inspirée du pli baroque. Ces deux artistes présentent des œuvres  aux couleurs dorées faisant référence au style architectural baroque de Saint-Loup.


Certains artistes revisitent des épisodes mythologiques ou bibliques : les œuvres monumentales d’Ulrike Bolenz font écho au rêve d’Icare, Rohan Graeffly revisite la construction de la tour de Babel et la pomme croquée par notre ancêtre, Adam.


Ulrike Bolenz tout comme Lieve Van Stappen présentent également des sculptures d’anges.
Les trois peintures grand format d'un jeune modèle couronné d’épines de Katinka Lampe nouent un dialogue singulier avec Saint-Loup : elles sont actuellement les seules dans une église jadis (sur)chargée de tableaux évoquant des scènes religieuses.


Les œuvres de plusieurs de ces artistes ont aussi en commun de brouiller les frontières entre la sculpture, l’installation, la peinture ou encore la photographie.


Ces œuvres se nourrissent des références historiques de Saint-Loup et investissent aussi de manière contemporaine ce lieu.

L’ambition de l’exposition est de nouer une interaction entre Saint-Loup et la création contemporaine. 

Ouverture du 2 au 19 juin, du jeudi au dimanche de 10 à 18 h. Entrée libre.



http://www.katinkalampe.com/?pagina=exhibitions

lundi 28 mars 2011

Mira SANDERS "Ludus Pro Patria"

Lieux-Communs présente du 9 avril au 29 mai 2011 l’exposition LUDUS PRO PATRIA de Mira SANDERS.

Interview de Mira Sanders concernant Ludus Pro Patria : TV Canal C  http://www.canalc.be/content/view/8219/356/

Mira Sanders en référence à l’œuvre de l’écrivain Georges Perec se définit comme « un  usager de l’espace », quelqu’un qui vit dans une maison, un immeuble, un quartier, une ville, un pays… Son œuvre s’ancre donc  souvent dans le contexte d’un site architectural. Le Stade des jeux et le Théâtre de verdure ont à Namur capté son attention. Cet ensemble architectural construit par l’architecte Georges Hobé n’est pas frontal et peut être arpenté de tous les côtés. Il présente comme le dieu Janus un double visage : le Théâtre et le Stade.  Un lieu hors du temps, presque hors du champ…un peu oublié et laissé à l’abandon aux yeux de Mira Sanders. Il y a pourtant du spectacle des deux côtés même lorsque le site est vide …

Mira Sanders arpente avec sa caméra le site et son architecture. Elle re-construit les images pour présenter un « trip-tyque » vidéographique spécialement produit pour l’exposition de Lieux-Communs. Trois moniteurs sur socle sont exposés dans les trois vitrines de la gare de Namur. Un tapis noir recouvre le sol de l'espace. Chaque moniteur montre une approche, une promenade, un « voir » du Théâtre et du Stade. Le premier moniteur présente des prises de vues du Stade des Jeux, le second - fond noir et texte - invite à un voyage à l'intérieur du bâtiment et ses sous-sols, sous forme de descriptions et de dénomination de lieux. Enfin, le troisième présente le Théâtre en plein air : « Des images, des prises de vues qui sont confrontées à nous, mais surtout à elles mêmes » Mira SANDERS

Mira Sanders (née en 1973) est lauréate du Prix de la Jeune peinture belge (2007). Parmi de nombreuses expositions, elle  a été en résidence en Chine (Chinese European Art Center, Xiamen). Elle a participé à la Biennale d’art vidéo Contour et vient, en janvier 2011, de présenter à Paris  au Centre Pompidou (Beaubourg) sa vidéo « The Journey ».

« On pourrait définir Mira Sanders comme une exploratrice discrète, mais efficace et critique, du monde qui l’entoure, qui tenterait de re-regarder, de re-voir, de re-découvrir et de ré-entendre non seulement les choses, mais aussi les êtres, ainsi que les structures qui les lient et dans lesquelles ils fonctionnent ou sont censés fonctionner » Marie-Pascale Gildemyn

Mira SANDERS « Ludus Pro Patria » du 9 avril au 29 mai 2011
LIEUX-COMMUNS  , vitrine artistique, Place de la station, 1 Namur
site personnel de l'artiste : http://users.skynet.be/mimirage/ 
La revue L'art Même N° 50 a publié un article de Raymond Balau "Mira Sanders Ludus Pro Patria" ( en page 35) consacré à cette exposition.

mercredi 23 mars 2011

Sophie Louis "Entrelacs"


En parallèle de l'exposition d'Els Vanden Meersch qui se prolonge jusqu'au 6 avril 2011 dans les vitrines de la Place de la Station, Lieux-Communs présente du 14 au 27 mars 2011 l’exposition « Entrelacs » de Sophie Louis dans le White cube de la gare de Namur  (hall supérieur).
Diplômée de l’Académie des Beaux-arts de Bruxelles et présente à la foire d’art contemporain « Art Namur »,  Sophie Louis a choisi d’arpenter et de revisiter de manière très singulière l’univers du tricot  à travers un travail artistique de papier et de grand format.
Technique ancestrale évoquant une époque révolue, symbole d’une société où la place de la femme était très différente, occupation machinale et travail à la chaîne de la maille, le tricot et son univers réinvestissent sous le regard décalé de Sophie Louis le champ de l’art contemporain et de la création actuelle.
«  Rechercher le dessin dans un acte mécanique qui ne me permet pas de décider de ce que le dessin sera puisque les « fils » de papier se tordent en fonction d’une tension que je ne choisis pas. Le tricot, c’est aussi, pour moi, le symbole du temps qui passe et que l’on veut nourrir par une « occupation ». Sophie Louis
Cette approche consistant à ré-concilier techniques artisanales  et création actuelle, à « détricoter » des regards trop évidents  se retrouve dans différentes démarches plasticiennes contemporaines.  


mercredi 2 février 2011

Els Vanden Meersch "Sortie de secours/Nooduitgang/Notausgang/Emergency exit"


L’artiste anversoise Els Vanden Meersch pratique l'installation, l'intervention in situ, la photographie... Ses travaux interrogent notamment la relation entre l’architecture, les individus et les sociétés.
Ses installations ou ses photographies d’espaces souvent confinés évoquent  aussi le rapport à l’histoire, la dimension politique de l’architecture.
Une de ses séries photographiques présente, par exemple, le bunker Zeppelin, un centre militaire de communications recyclé après la seconde guerre mondiale par l’armée soviétique ou encore un village de vacances construit à l’époque nazie.
Ses travaux ont une forte charge émotionnelle pour le spectateur et peuvent faire ressentir la paranoïa de nos sociétés sécuritaires. Ils ont aussi  en même temps et presque paradoxalement une grande puissance poétique et intime.
Els Vanden Meersch vient également de réaliser un travail photographique sur les  ruines de  villages kurdes détruits lors des conflits dans l’est de la Turquie, des villages fantômes vus comme des sites archéologiques.
Cette artiste a réalisé de nombreuses expositions personnelles  à Berlin, Amsterdam, Tilburg, en Inde, en Turquie, en Italie  etc.…
Elle figurait en 2010 parmi les quelques artistes retenus pour l’exposition « ABC Art Belge Contemporain » montée  en France au Fresnoy et programmée dans différents pays européens.
En 2009, elle était retenue pour 'Young curators, new ideas', au  PPOW de New York. En 2008, elle exposait au Musée d’art contemporain d’Anvers (MuHKA) 'The order of things'
Par sa galerie, elle est représentée sur les grandes foires d’art contemporain (Art Brussels, Art Basel, FIAC de Paris, Art Cologne, Miami…). Elle est actuellement exposée au FotoMuseum d'Anvers "  Finisterre".
Elle a publié une partie de ses travaux dans trois ouvrages : "Transient constructions" (2003), "Paranoid Obstructions" (2004) and "Implants" (2006).
Lieux-Communs est donc très heureux de présenter “ Sortie de secours” qui est, en Wallonie,  la première exposition personnelle de cette artiste importante de la scène artistique contemporaine.
Concernant l’exposition namuroise, Els Vanden Meersch commente :
« Observés d'un point de vue froid et détaché, des murs aveugles, des intérieurs clos et des couloirs sans-issue, scintillants dans des lumières fluorescentes sinistres, évoquent un étrange climat 'de menace'. C'est un voyage poétique sur le regard et le fait d'être observé : un examen des relations (visuelles) de pouvoir opérant dans l'espace public.
En raison de nombreux pictogrammes, signes de direction et moyens d'observation,  le voyage semble programmé mais il ne donne pas de destination. Parfois le voyageur croise des endroits actuels de transports publics, parfois il ou elle se déplace dans des endroits qui semblent historiquement chargés. Son œil fouille mais ne semble pas trouver une sortie au labyrinthe des "visites guidées". »


Cette exposition sera visible du 25 février 2011 au 6 avril 2011 (vitrine artistique visible en permanence) .
Lieux-Communs, Place de la station, 1 (aile droite extérieure de la gare)  5000 Namur





Anne De Gand, Echevine de la Culture de Namur, et Els Vanden Meersch
   http://www.elsvandenmeersch.be/CMS/


Het werk van de Antwerpse kunstenares Els Vanden Meersch ondervraagt de relatie tussen architectuur, het individu en de maatschappij. Lieux-Communs presenteert de eerste solotentoonstelling van Els Vanden Meersch in Wallonië.
Els Vanden Meersch (Ninove, 1970) studeerde aan de Hogeschool Sint-Lukas in Brussel en de Koninklijke Academie voor Schone Kunsten in Antwerpen. Ze is verschillende keren artist in residence geweest,
in onder andere Turkije, Canada en Roemenië. Na haar drie eerdere werken, Transient constrictors (2003), Paranoïde Obstructionist (2004) en Kiemplant (2006),volgt binnenkort de publicatie van de fotoserieHosgeldiniz - welcome.
Els Vanden Meersch over deze tentoonstelling in Namen : "Vanuit een kil, afstandelijk standpunt worden blinde muren, interieurs en doodlopende plaatsen geobserveerd. De reeks is een poëtische reis. Er wordt gekeken en men wordt bekeken: een onderzoek naar de visuele machtsverhoudingen die opereren in de publieke ruimte. Door het imiteren van de onpersoonlijke blik van de observatie-apparatuur wordt een algemene sfeer van paranoïa gecreëerd. Op dezelfde manier geeft Els Vanden Meersch onze onmogelijkheid tot zien weer door ononderbroken de blik te frustreren (in dezelfde zin als een 'open' deur die is dichtgemetst). De muren hebben ogen, maar er is niemand te zien in deze plaatsen. Deze opvallende afwezigheid reikt voorbij het zichtbare, in de verbeelding van de toeschouwer en het cultureel geheugen. Door middel van vele pictogrammen, richtingwijzers en observatiemiddelen lijkt de reis geprogrammeerd maar heeft geen concreet doel."


"Observed from a chilled, detached point of view, blind walls, enclosed interiors and dead-end corridors glow in grim fluorescent lights, evoking a strange climate of 'menace'. It is a poetic travel about  looking and being looked at: an examination of (visual) power relations operating in public space. By appropriating the depersonalized gaze of surveillance tools, an overall underlying paranoia is suggested.

At the same time Vanden Meersch addresses our impossibility to see by continuously frustrating and blocking the gaze of the spectator (much in the same way as an open door being bricked up).  The walls have eyes, but there is nobody and nothing to look at in these empty places, a strikingly absence that reaches beyond the visible, deep into the spectator's imagination and cultural memory. In this sense architecture is defined here as a portrait; a blueprint of a psyche, be it of the individual, the community or the political era.
Due to many pictograms, direction signs and observationtools the travel seems programmed but doesn’t give a destination. Sometimes the traveller crosses actual public transport places , sometimes he or she moves into places that seems historically loaden. His/her eye is searching but doesn’t seem to find a way out the maze of ‚guided tours’ ".

                                                            Els Vanden Meersch


„It seems evident that in the resolute choice for the abstracting method of photomontage the work of Vanden Meersch departs from the more traditional documentary photographic model, creating visual sequences instead that trigger memory in an associative and constructive way. There is some irony in the allusions to a classic tradition of the photograph as 'crime scene', a nineties interest in surveillance aesthetics and the clichés of filmic suspense. By omitting captions that would describe topography and inform us of facts and figures, Vanden Meersch cuts short an objective reading of her photographs as well as any conventional historical interpretation. In this open process of selection and juxtaposition, cliché images of extraordinary historically laden spaces are connected to photographs of banal sites framed in a similar distanced formal perspective, resulting in the denial of the exceptional charachter of those stereotypical images and in the alienation of the most familiar, the infusion of this scarcely lighted hallway with a haunting anxiety, reminding both of childhood memories and unconscious tales of strange encounters. These photo montages seem to produce a new identity, more than providing access to a lost past“.

                                             Inge Henneman, Eikon, 2007

"Els Vanden Meersch pratique l'installation, l'intervention in situ, la photographie, le photomontage... Ses travaux explorent les structures psychologiques et symboliques de l'architecture ainsi que la manière dont celles-ci déterminent l'individu. L'artiste possède un intérêt marqué pour les architectures établies pour l'exercice du pouvoir : les constructions militaires, les camps ou les prisons, les usines de pointe, les stations de vacances construites sous le régime Nazi... Elle a publié une partie de ses travaux dans trois ouvrages : "Transient constructions", "Paranoid Obstructions" et "Implants".
Els Vanden Meersch consacre une partie de son travail à la constitution d'une collection personnelle de photographies de théâtres d'autorité. Pour ses prises de vue, elle s'approprie le regard désincarné et dépersonnalisé de la caméra de surveillance, inculquant de la sorte une paranoïa fondamentale à ses images. Parfois, dans ses assemblages, elle les interconnecte avec des images de constructions standardisées plus ordinaires, telles que des villas flamandes suburbaines ou des installations sanitaires. Grâce au montage, à la sélection ou à l'accrochage, ses images proposent une structure narrative. Elles matérialisent une invitation à une déambulation fictive dans des labyrinthes qui s'avèrent cependant rapidement très asphyxiants. En effet, l'artiste, au moyen de ses cadrages et associations, frustre continuellement nos parcours visuels". (Catalogue BIP 2010).




mardi 18 janvier 2011

Julie Krakowski "Dégustation"

Lieux-Communs présente du 27 janvier au 23 février 2011 l’exposition « Dégustation » de Julie Krakowski.
Cette jeune designer franco-polonaise (vit et travaille à Bruxelles), diplômée de La Cambre en 2007, développe les concepts d’envahissement et de prolifération : le monde organique et les objets insolites et/ou détériorés, sont ses sources d’inspiration.

A Namur, elle arpente dans l’exposition « Dégustation » les accidents du quotidien.
Dans sa série « Coffee and cigarettes », elle met en contraste le raffinement du lin avec des taches de café, des brûlures de cigarettes…Elle ornemente ensuite les « défauts » tout en les laissant bien visibles.
En filigrane, tout un questionnement se crée sur les thèmes de l’usure, de la préciosité, du luxe, du quotidien… Son approche artistique a été qualifiée de  « design conceptuel ». Elle met en lumière, comme le faisait Kieslowski, l’importance du hasard et de l'aléatoire.  Son travail révèle enfin la fragilité de la matière, le temps qui passe… Et là, c’est Roman Opalka qui n’est pas loin. 
Elle présente également une série en céramique  spécialement produite pour l’exposition de Lieux-Communs et jouant tout autant sur les contrastes : des  assiettes en porcelaine cassées sur-émaillées avec de l'or... ou une série de bols en porcelaine.



Elle a également réalisé, Pivoine, une housse de lit : "Dans mon imaginaire, le lit est lié au monde organique. J’ai envisagé de réaliser une housse/tapis végétal, qui envahirait l’intérieur, passant du sol au lit. La structure modulaire permet de composer une surface organique, proliférante et variable… En Pologne, on trouve beaucoup de fleurs artificielles derrière les fenêtres et les rideaux des maisons. C’est lors d’un voyage à Krakow, que j’ai eu l’idée de détourner la fonction et le côté folklorique de cet objet…".
Julie Krakowski (née en 1981) a participé à Modo Bruxellae et à la Biennale internationale de Design de Saint-Etienne. Elle a exposé au « Prix des jeunes artistes » de la Communauté française, au centre européen d’art contemporain (Centrale électrique) et tout récemment à la Cambre dans le cadre de l’exposition «  La Belgique des autres ».

Julie KRAKOWSKI  « Dégustation » du  27 Janvier au 23 février 2011
LIEUX-COMMUNS  Place de la station, 1 Namur