samedi 10 août 2013

Waldrada Onzea "Incorporation"


 

"En plus de ses peintures abstraites et figuratives, Waldrada Onzea monte aussi des installations spatiales. Outre l’huile, elle utilise un éventail de matériaux divers, comme le bistre, le latex, la cire, le métal, le plexiglas, des objets trouvés. Elle expérimente dans l’espace, la forme et la matière pour sans cesse brouiller et transformer la figure humaine.
Elle prend pour thème la perte d’identité et la fragilité de l’être humain.(...)
Cette fascination pour le secret est à la base du travail de Waldrada Onzea. Dans sa peinture, les personnages semblent se dissoudre dans un univers oppressant, comme si nous étions témoins d’une menace imminente de dépossession de l’apparence humaine. Montées sur la surface de la toile, naissent des excroissances spatiales, pour lesquelles l’artiste utilise surtout du latex, des moules de poupées et des matériaux organiques. Une série s’inspire des anciennes méthodes légistes, recherches d’identification sur base de traces matérielles. Ses installations représentent la couche extérieure du corps, qui ne révèle que partiellement ses secrets, et créent ainsi une toute nouvelle identité. Cette dissimulation fait surgir la question: Que font les gens de leurs secrets et des traces qu’ils abandonnent derrière eux ? Et comment ces secrets vont-ils continuer une vie propre ?
Il est rare que Waldrada Onzea suive un plan préétabli. Son travail est surtout intuitif, son point de départ est souvent une idée qui prolonge une œuvre précédente. Ainsi naissent des séries qui, par l’utilisation répétitive du matériau, par la forme comme par le contenu, finissent par constituer une seule grande installation. Une installation jamais terminée: un travail en constante évolution.
L’expérimentation y tient la place principale. Selon le sujet, l’artiste alterne couches minces ou épaisses. Parfois, elle peint humide sur humide en profitant du long temps de séchage de l’huile. Elle arrache certaines parties par grattage, y redessine à la pointe ou encore mélange du caoutchouc dans la peinture. Elle se sert aussi du bistre pour son aspect et sa décoloration totalement incontrôlables lors du processus de séchage.
Waldrada Onzea peint un monde secret et mystérieux. Aujourd’hui, dans notre société transparente, ce qui est caché risque de perdre en intérêt et en valeur. Dans son œuvre, il y a toujours ce résidu insaisissable qui baigne le tout dans une atmosphère de mystère. Mais son approche ludique dans ce voyage exploratoire repousse sans cesse les enjeux et les limites de l’imaginaire."
© Eva Steynen, Anvers, octobre 2010, traduction Françoise Hivelin
 
INCORPORATION
The construction of, the adaptation to, the being part of a society contributes to the total being of an individual to that extent that some parts become overdeveloped where others are underdeveloped or non-existent. The apathy or the missing arm indicates a has been abundance. The overwhelming bosom illustrates the deficiency in what never had been given.With !NCORPORAT?ON Waldrada ONZEA again transcends the pastry limitations of the canvas. Where ONZEA explored with her works IDENTIFICATION-CENTRALISATION the limitations of the individual and to what extent they can be traced back by government and genetics, she enlightens a deeper dimension of this given with !NCORPORAT?ON. To what extent do the others determine what the individual is. “L’enfer, c’est les autres”, said Sartre. How much of the others does a human being absorb and where does that lead us, says Onzea.            Earnest



Het meebouwen aan, het aanpassen aan, het deel uitmaken van een samenleving voegt voor het individu toe aan het totale zijn tot in die mate dat bepaalde onderdelen over ontwikkeld worden, waar andere ledematen onderontwikkeld tot niet bestaand zijn. De apathie of de ontbrekende arm duidt op een afgelopen overgave. De overdadige buste illustreert het tekort aan wat nooit gegeven is.  Met !NCORPORAT?ON overstijgt Waldrada ONZEA opnieuw de pasteuse beperkingen van het doek. Waar ONZEA met de werken IDENTIFICATION-CENTRALISATION onderzocht waar de grenzen van het individu liggen en in hoeverre deze getraceerd kunnen worden door overheid en genetica, belicht ze met !NCORPORAT?ON een diepere dimensie van dit gegeven. In hoeverre bepalen de anderen wat het individu is. “L’enfer, c’est les autres”, zei Sartre. Hoeveel van die anderen verinwendigt een mens en tot wat leidt dat dan, zegt Onzea.

samedi 3 août 2013

Les Estivales 2013

 
 

En partenariat avec les ports de plaisance de Namur, Lieux-Communs organise la troisième édition du cycle d'expositions "Les Estivales". Ces expositions insolites se déroulent pendant toute la belle saison, du 1er mai au 15 septembre 2013, dans les capitaineries des ports de Jambes et d'Amée. La première de ces capitaineries est amarrée à Jambes, près du plus vieux pont sur la Meuse, et l’autre à Amée, à proximité de "Namur Plage”.
Ces expositions artistiques sont aussi un prétexte de balade de l’une à l’autre le long des berges …à pied ou en vélo.
Intégrées dans l’événement  « La Meuse en fête », ces expositions dessinent un parcours artistique et invitent à une « croisière » originale en deux épisodes sur les rives mosanes. Le regard des artistes et leurs œuvres amènent donc aussi modestement à la (re)découverte des richesses naturelles ou patrimoniales d’un fleuve et d’un territoire fascinants.
Ces expositions conjuguent art, paysages et ambiances fluviales. Elles ont l’ambition d’aller à la rencontre d’un public pluriel. Les deux capitaineries attirent en effet à la fois des touristes belges et étrangers, des promeneurs ou des habitants de ces quartiers. La brocante dominicale de Jambes, les terrasses des capitaineries, "Namur Plage" et les nombreuses activités ayant pour cadre le port et le parc d'Amée contribuent également à la convivialité ainsi qu'à l'animation des lieux.
« Les Estivales » correspondent à  l’approche artistique nomade de Lieux-Communs qui souhaite faire découvrir l’art contemporain à un très large public dans des lieux insolites.
Quatre artistes invités par l’asbl Lieux-Communs ont relevé le défi et investissent, pour des expositions de cinq semaines, les capitaineries : Elodie Guillaume, Jeroen Hollander, Pauline Tonglet et Mao Piavaux.

Jeroen Hollander , prix de la Jeune peinture belge
 
Les regards sont volontairement variés…mais ont un point commun la relation au fleuve. Les artistes se sont en effet inspirés dans leurs œuvres, spécifiquement produites pour « Les Estivales » du cadre fluvial, de l’environnement et des paysages naturels mosans…
L’art contemporain et l’effervescence créatrice de quatre artistes seront donc présents à Namur, au fil de l’eau, de mai à septembre en bord de Meuse.
La capitainerie de Jambes est ouverte tous les jours de 12 à 18h.
Boulevard de la Meuse (en face du n° 40), 5100 Jambes
La capitainerie d'Amée est ouverte :
-      Mai, juin et septembre : du lundi au vendredi de 14 à 18h, WE et jours fériés de 10 à 19h.
-       Juillet et août : tous les jours de 10 à 19 h
Rue des Peupliers 2, 5100 Jambes
Contact : 081/313946   [email protected]